Football : Lula sans pitié avec la Seleçao
Alors que le Brésil connaît actuellement des difficultés dans les éliminatoires pour la Coupe du monde 2026 en occupant seulement la 4ème place de la zone Amsud, le président Lula a critiqué la sélection auriverde.
“Je suis le football depuis tout petit, bien avant que je songe à devenir joueur, et je n’ai jamais vu une situation aussi mauvaise que celle-ci (...) Notre performance est l’une des pires que j’ai jamais vues. C’est une honte”. Difficile de ne pas se souvenir de cette remontrance. A l’aube de la Copa América, Ronaldinho n’y était pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer les récentes prestations de la sélection auriverde. En proie à de grandes difficultés tant sur le plan comptable que dans le visage affiché sur les pelouses ces derniers mois, le Brésil n’enchante guère de monde au pays et s’attire ainsi les foudres des anciennes légendes du jeu mais aussi de...son chef d'État.
Récemment, c’est en effet le président du pays d’Amérique du Sud, Lula, qui a pris la parole pour critiquer la Seleçao, seulement quatrième de la zone Amsud dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Quelques jours après une victoire in extremis arrachée face au Chili (2-1), la figure politique auriverde a estimé que la Fédération de football brésilienne devrait plus s’appuyer sur des joueurs issus du championnat local. “Les joueurs évoluant en Europe ne sont pas meilleurs que ceux qui sont ici. Cela fait longtemps que je propose que l'équipe nationale brésilienne ait des joueurs qui évoluent dans le pays” a-t-il d’abord lancé, avant de donner un exemple.
"Il n'y a pas de Garrincha, ni de Romario"
“Les deux joueurs qui ont marqué les buts contre le Chili jouent dans le championnat brésilien (Igor Jesus et Luiz Henrique jouent à Botafogo, NDLR). Nous devons donner des opportunités aux joueurs d'ici, pas à ceux qui sont invités de l'étranger”, a poursuivi avec véhémence Lula, dans un entretien pour la radio O Povo/CBN. “En dehors du Brésil, il n'y a pas de Garrincha, ni de Romario. Il y a beaucoup de jeunes qui, si Dieu le veut, réussiront, mais ce ne sont pas encore des stars. Ici, au Brésil, vous avez de bons joueurs de la même qualité". Une sacrée charge qui pourrait en revanche servir d'électrochoc avant un duel piégeux face au Pérou programmé ce mercredi à Brasilia.