Un an et demi, voilà le temps qu’il reste à Didier Deschamps à la tête de l’équipe de France avant de mettre un terme à un mandat impressionnant de 14 années au cours duquel il aura écrit une nouvelle page glorieuse de l’histoire des Bleus, remportant la seconde Coupe du monde de l’histoire du pays en 2018 et en frôlant la troisième étoile en 2022. En effet, en juillet 2026, qu’importe que les Tricolores brandissent à nouveau la Coupe du monde ou non, Didier Deschamps quittera le banc français. "Je suis surpris de la résonnance et de l’importance qu’a pu prendre cette décision. Pour moi, c’est une non-annonce parce que c’est quelque chose que j’ai en tête depuis bien longtemps. Au moment où j’ai resigné ce contrat, c’est-à-dire après la Coupe du monde en janvier 2023, je savais très bien que je n’irai pas plus loin (…) J’en avais parlé à mon président (Philippe Diallo) en fin d’année", s’étonne encore le principal intéressé dans un long entretien accordé à L’Equipe.

A l’en croire, la décision d’arrêter les Bleus s’est même faite tout naturellement. "Je n’ai pas de fatigue, ni d’usure, mais j’estime que j’aurai fait mon temps. Toutes les bonnes choses ont une fin. Et l’équipe de France est une très bonne chose parce qu’elle représente vingt-cinq ans de ma professionnelle quand je cumule mes deux vies", explique-t-il, en paix avec son bilan même s’il gardera le regret de ne pas avoir su décrocher le titre de champion d’Europe.

"Il y a plein de possibilités"

Une fois sa mission achevée en 2026, que fera donc Didier Deschamps ? "Il y a plein de possibilités", glisse-t-il avec une certaine malice. Seule certitude, il restera actif. "Je ne suis pas à la retraite !", clame-t-il avant d’insister. "J’arrête mais je ne suis pas à la retraite." En effet, à l’été 2026, le natif de Bayonne n’aura pas encore 58 ans et s’estime trop jeune pour se retirer d’un monde qu’il aime tant. "Le football représente beaucoup, pour ne pas dire tout. C’est ma vie professionnelle avec forcément des conséquences sur la vie privée mais je ne vais pas avoir de manque parce que je sais qu’il y a un temps pour tout. J’aurai fait beaucoup, j’aurai donné beaucoup et beaucoup reçu aussi", assume-t-il dans le quotidien sportif.

S’il affirme n’avoir aucune "ambition politique", Didier Deschamps pourrait se laisser séduire par l’idée d’un retour en club, quatorze ans après avoir quitté l’Olympique de Marseille. En effet, s’il a remporté le plus beau des trophées pour une sélection, il a échoué dans cette quête en club atteignant "seulement" la finale de la Ligue des champions en 2004 avec l’AS Monaco. Reste à savoir quel projet sportif serait susceptible de le convaincre de replonger ou s’il se laissera tenter par un rôle plus technique dans une direction sportive par exemple. "Cela n’occupe même pas mon esprit (…) J’aurais une vie différente", s’est-il contenté de confier à L’Equipe. Le double champion du monde, comme joueur (1998) et sélectionneur (2018) a encore un an et demi avant de songer à sa vie d’après. En attendant, il est pleinement concentré sur la fin de son mandat. "Je reste sur les objectifs de mars, la qualification (pour les demi-finales de la Ligue des nations, ndlr) et puis après l’objectif d’aller à cette Coupe du monde, avec la même détermination, la même énergie", promet Didier Deschamps.