Football : Franck Ribéry se voit entraîner en Italie
Après avoir passé ses diplômes, l’ancien international français souhaite entamer sa nouvelle carrière sur les bancs de l’autre côté des Alpes où il se sent comme chez lui.
Véritable légende en Bavière en raison de son passage de douze ans au Bayern Munich (2007-2019), Franck Ribéry a néanmoins terminé sa carrière plus au sud, en Italie, à la Salernitana, après deux saisons à la Fiorentina. En trois ans, le natif de Boulogne-sur-Mer a noué un lien particulier avec le pays de Dante et Paolo Maldini, et bien que sa famille soit restée vivre en Allemagne, c’est bien là qu’il entend démarrer sa nouvelle vie professionnelle.
Une reconversion qu’il a déjà bien entamée. Après vingt-deux ans à arpenter les terrains, le vice-champion du monde 2006 a fait un pas de côté pour prendre place sur les bancs du club de Campanie, où il a notamment brièvement côtoyé Filippo Inzaghi. "Pendant une courte période, à Salerne, j'ai été son assistant technique et nous nous sommes tout de suite compris", s’est-il souvenu dans un long entretien accordé à la Gazzetta dello Sport au cours duquel il a notamment donné son analyse sur le quart de finale aller de la Ligue des champions entre le Bayern Munich et l’Inter Milan.
Séduit par le cadre de vie, tout près d’Amalfi et de Naples, Franck Ribéry a commencé son apprentissage en 2022 et a depuis obtenu les licences UEFA A et B, ce qui lui permet d’entraîner jusqu’au niveau Serie C, soit la troisième division italienne, ainsi que chez les jeunes et les femmes. Un bon début, mais pas suffisant pour le Français, qui vise le plus haut niveau. "À partir de septembre, je suivrai la formation UEFA Pro. Je veux devenir entraîneur pour retrouver la magie du terrain. Et je veux le devenir en Italie, à Coverciano, où je suis désormais chez moi : chaque jour, j'aime saluer tout le monde, des magasiniers aux agents d'entretien, avec le respect dû à ceux qui travaillent. On dit que c'est un honneur de m'avoir là, mais l'honneur, pour moi, est d'être accueilli ainsi", a-t-il confié dans les pages roses du quotidien sportif italien.
Un entraîneur tourné vers l’offensive
Au-delà de son expérience sur les terrains italiens, c’est la ferveur qui l’a convaincu de rester ici. "Je ne connaissais pas votre pays avant d'arriver, je n'avais entendu que les histoires de mon frère Luca Toni, mais j'ai découvert mon amour pour le football, de mes enfants à mes grands-parents. J'étais à Florence lorsque l'Italie a remporté l'Euro 2021 et, dans les rues, on pouvait toucher du doigt ce qui se passait", a ajouté l’ancien joueur du FC Metz et de l’Olympique de Marseille.
Épanoui dans son nouveau cadre de vie, Franck Ribéry peut donc se consacrer à sa formation et à l’affirmation de son identité de technicien. Prêt à apprendre les subtilités de la tactique, élément central de la culture footballistique italienne, le Français entend amener un peu de l’esprit bavarois dans sa manière de faire. "En Italie, je vois grandir l'envie de pratiquer un football offensif, comme je l'aime, comme j'en ai l'habitude, car au Bayern, on a toujours eu le ballon…", se réjouit-il. Un environnement qu’il voit donc comme propice pour débuter son parcours d’entraîneur, qu’il visualise comme progressif. "Même si vous avez été un grand footballeur, il est bon de commencer de bas en haut, peut-être en équipe de jeunes", dit-il à la Gazzetta dello Sport. S’il est prêt à démarrer piano, au plus bas de l’échelle, Franck Ribéry accélèrera peut-être s’il en a la possibilité. Aller doucement n’était, après tout, pas son fort dans sa première vie.