Il appartenait à cette génération que beaucoup présentait à l’époque comme dorée, la fameuse génération 1987, dont font partis Hatem Ben Arfa, Samir Nasri et Karim Benzema, sacrée championne d’Europe des moins de 17 ans en 2004 et appelée à faire briller le football français. Jérémy Ménez n’aura pas connu le destin qu’on lui prédisait mais il aura effectué une carrière des plus honorables entre la France et l’Italie avec quelques détours par la Turquie ou le Mexique. Ce mercredi 2 octobre, le natif de Longjumeau a décidé de raccrocher à 37 ans. "Après 21 saisons au plus haut niveau, je vous annonce la fin du premier chapitre de ce livre magnifique. J’ai vécu énormément de choses à travers ce sport qu’on aime tant et qui nous fait tant vibrer", a-t-il écrit sur son compte Instagram pour annoncer la nouvelle.

Entre France et Italie

Formé à Sochaux où il a débuté en professionnels en 2004, le polyvalent milieu offensif s’est ensuite affirmé à Monaco avant de partir pour l’AS Rome. Il resta trois saisons dans la capitale italienne le temps de gagner ses galons d’international français (24 sélections et 2 buts entre 2010 et 2013, ndlr) mais son aventure romaine finit mal suite à un conflit avec Vincenzo Montella, arrivé sur le banc de la Louve en février 2011 après la démission de Claudio Ranieri. C’est le moment qu’il choisit pour rentrer en France et intègre le Paris Saint-Germain. Il devient l’une des premières recrues de l’ère QSI. Trois saisons plus tard et à cause d’un temps de jeu en baisse, il quitte la capitale française pour retourner en Italie et tente sa chance à l’AC Milan. Malgré une blessure au dos, il réussit son passage lombard avec 20 buts, dont un dans le derby della Madonnina, en 46 matchs. Après son départ des Rossoneri, il va enchaîner les clubs, passant par Bordeaux, Antalyaspor, Club America, le Paris FC avant de rentrer dans la Botte où il va connaître ses deux dernières expériences à la Reggina puis à Bari.

Loin des espoirs fondés en lui, Jérémy Ménez a donc cheminé là où il a pu, suivant les opportunités, loin des regrets. Un parcours riche où il aura pu vivre différentes manières d’appréhender le football. "Le football m’a tant apporté et il est temps de lui rendre la pareille en ouvrant ce deuxième chapitre qui s’annonce très excitant et toujours proche du rectangle vert", a-t-il conclu sans en dire plus. Si à 37 ans, il a jugé bon de mettre fin à son parcours de joueur, il n’en a pas encore fini avec ce jeu.