Il est difficile de prendre la suite de son père, surtout quand celui-ci a eu une carrière aussi illustre. En embrassant la carrière de footballeur, Enzo Zidane savait combien il lui serait compliqué de gérer l’héritage du héros de la Coupe du monde 1998 et à seulement 29 ans, l’aîné de la fratrie a décidé de ranger les crampons. Cela faisait en effet un an qu’il n’avait plus été vu sur les terrains avec un maillot sur le dos, depuis son départ de Fuenlabrada, modeste club de la Communauté de Madrid évoluant en troisième division espagnole. Le point final d’une carrière qui n’aura jamais décollé.

Un unique match avec le Real

Formé au Real Madrid où il est arrivé à 9 ans, Enzo Zidane aura d’abord été une promesse, un joueur important de l’équipe réserve madrilène dont il fut le capitaine. Le 30 novembre 2016, il obtient enfin sa chance chez les grands. Propulsé par son père qui est l’entraîneur en chef, il dispute 45 minutes en Coupe du Roi contre le Cultural Leonesa et marque même un but lors de la démonstration des locaux à Santiago-Bernabéu (6-1). Ce match sera son aube, son zénith et son crépuscule avec le maillot merengue puisqu’il ne le portera plus jamais. En fin de saison, le club de son cœur ne le retient pas et il doit se résoudre à partir et opte pour le Deportivo Alavés, convaincu par le directeur sportif Sergio Fernandez. Malheureusement pour lui, aucun des trois entraîneurs qui se succèdent sur le banc basque ne lui fait confiance.

Commence alors un long voyage fait de désillusions. Le natif de Bordeaux passe par Lausanne, ne joue que 16 matchs et est prêté au Rayo Majadahonda en Espagne avec qui il descend en 3^e division, puis s’exile au Portugal au CD Aves avant de tenter sa chance à Rodez et d’atterrir à Fuenlabrada.

Las de ses expériences ne menant nulle part, Enzo Zidane comprend qu’il ne connaîtra jamais le moment sportif qu’il espérait en démarrant son aventure professionnelle. Père de trois filles (Sia, Giulia et Kaia), il va se consacrer, selon AS, à ses activités d’investisseur et suivra, depuis les tribunes, les performances de ses trois frères tous encore footballeurs : Luca (Grenade), Theo (Cordoue) et Elyaz (Betis).