Il n’était peut-être pas le vainqueur le plus attendu, mais cela n’entache en rien son mérite. Arrivé lundi soir à Paris au théâtre du Châtelet en béquilles et avec le statut d’outsider au dessus de sa tête, souhaitant avant tout profiter de cette soirée étoilée réunissant les plus grandes stars de la planète football, Rodri a quitté la capitale toujours avec ses échasses lui servant d’appui, évidemment, mais avec le Ballon d’Or 2024 sous le bras. Sacré aux dépens de Vinicius Jr et de Jude Bellingham qu’il a devancé au classement, l’Espagnol est depuis aux anges, lui qui est passé par toutes les émotions.   

Même si son couronnement a été quelque peu entaché par des polémiques en Espagne et dans le monde entier, le milieu de terrain de Manchester City a par la suite senti le besoin de retourner dans sa ville natale, Madrid, afin de partager ce moment d’histoire en famille et avec sa patrie, tout en répondant aux obligations médiatiques dues à ce sacre inattendu. Toujours pas redescendu de son petit nuage, le chef d’orchestre de la Roja, élu meilleur joueur de l’Euro 2024, a partagé sa joie d’avoir glané ce prestigieux trophée lors d’une interview accordée à AS. 

"C'est le Ballon d'Or de toute l'Espagne"

"C'est un souvenir que je garderai toute ma vie. Cette soirée restera gravée dans ma mémoire. C'est l'aboutissement de nombreuses années de travail et de l'amour que j'ai toujours eu, et que j'ai toujours pour le football", a dans un premier temps savouré Rodri, fier d’être devenu le troisième Ballon d’Or espagnol après Luis Suarez et Alfredo Di Stefano et de mettre ainsi fin à une disette de plus de soixante ans dans un pays qui a toujours été bercé par les performances de ses équipes, nationales ou clubs, sur le rectangle vert. "Je suis heureux de ce que cela représente pour ma famille, pour le football espagnol et pour moi. C'est le Ballon d'Or de toute l'Espagne. C'est un rêve qui se réalise." Un message à l’image du personnage. Classe, sobre et fédérateur.