« Je n’ai jamais connu autant de haine et de harcèlement pendant toute la saison », lâche Isabelle Harrison, au bord des larmes. « Cela me rend émotive. C’est difficile parce que ça n’aurait jamais dû se passer comme ça. Vous voulez juste jouer au basket. Si c’est en ligne, c’est en ligne. Mais aujourd’hui, on se fait piéger. Je dois constamment bloquer des gens qui racontent des histoires sur nous », raconte la joueuse du Chicago Sky. 

« Je vais être honnête, c’était difficile. Vraiment difficile, renchérit sa coéquipière Dana Evans. Nous sommes des professionnelles. On sait qu’on peut jouer, mais quand vous avez des gens qui vous critiquent constamment et qui sont censés être nos supporters, j’ai le sensation de prendre une petite gifle. C’était vraiment écœurant. » 

Ce qu’elles dénoncent est comparable au discours déjà tenu par leur jeune coéquipière, Angel Reese, qui a récemment parlé de « racisme » de la part de certains fans, notamment ceux de Caitlin Clark, en plus d’être victime de « menaces de mort ». Difficile de savoir à quel point ce contexte a eu un impact sur les performances des joueuses, qui n’ont pas réussi à atteindre les playoffs.

 « J’apprécie les nouveaux visages, poursuit Harrison en référence à la vague de popularité qui a touché la WNBA cette saison, mais si cela s’accompagne de haine, de sectarisme et de racisme, avec même des gens me ressemblant qui me dénigrent… Gardez cela hors ligne parce que c’est tellement blessant, vous ne savez pas à quel point cela affecte les gens. C’est quelque chose dont beaucoup de nouveaux fans devraient être conscients. ».