Luol Deng défend le Soudan du Sud face aux critiques
Gilbert Arenas et Paul Pierce ont dépassé les bornes en parlant du Soudan du Sud, donc le président de la fédération sud-soudanaise a réagi, en exprimant sa déception.
Deux anciens joueurs NBA, Gilbert Arenas et Paul Pierce, ont ouvertement moqué le Soudan du Sud, qui n'était pas loin de battre Team USA en match de préparation des Jeux olympiques. Le premier a parlé « quelques Africains », de « cousins » de Joel Embiid, qui n'auraient « même pas de chaussures » et « shootent sur des paniers en osier, dans la poussière ». Le second, lui, n'est pas sûr que cette équipe du Soudan du Sud possède « un joueur de plus de 1m90 »...
Luol Deng, qui est président de la fédération sud-soudanaise et a joué en NBA en même temps que les deux All-Stars, a donc réagi avec un long message, dont voici quelques morceaux. « Normalement, je ne prête pas attention à ce type de commentaires, mais en tant qu’Africain, leader dans ma communauté et président de la Fédération de basket du Sud-Soudan, je pense qu’il est important de réagir. Je m’adresse à ceux qui ont posé des questions sur ces commentaires, à ceux qu’ils ont offensés et à tous ceux qui ont suivi notre histoire. »
Il ajoute : « Je ne suis pas contrarié ou en colère par ces remarques ignorantes faites par mes anciens collègues ; j’ai été plus déçu de les voir émaner de deux personnes que j’ai toujours respectées. Les commentaires de Paul Pierce témoignent d’une désinformation et d’un manque de recherche. Toutefois, il en a profité pour faire preuve de positivité une fois qu’il a été informé. Je remercie Paul Pierce de s’être excusé, ce que je respecte. »
Luol Deng poursuit : « Quant aux commentaires de Gilbert, ils étaient certainement plus irrespectueux et cruels. Personnellement, je ne m’en soucie guère. Je n’échangerais jamais ma place avec qui que ce soit ; être africain, c’est spécial. Cependant, pour les jeunes Africains et Afro-Américains qui admirent et écoutent Gilbert, ces commentaires peuvent les amener à avoir une moins bonne opinion d’eux-mêmes et à amener le reste du monde à avoir une moins bonne opinion des Africains. Ceux qui sont facilement induits en erreur peuvent faire des commentaires qui reflètent davantage la haine de soi que la fierté. Il n’y a rien dans notre histoire que nous devrions fuir. »