L'album souvenirs des matchs NBA à Paris
A l'occasion des deux confrontations entre les Spurs de Victor Wembanyama et les Pacers à Paris cette semaine, retour sur les moments forts des passages de la NBA dans la capitale.
Entre Paris et la NBA, la romance dure depuis près de 40 ans. 40 ans d'une histoire passionnelle, parfois contrariée, avant de s'accélérer ces dernières années 2025 marquera la première double confrontation entre deux équipes de la ligue américaine sur le sol français, et en match officiel. Les San Antonio Spurs et les Indiana Pacers joueront jeudi et samedi devant le public de l'Accor Arena de Bercy, qui n'auront d'yeux que pour Victor Wembanyama. Avant lui, d'autres stars ont posé leurs valises dans la capitale, plongée dans les archives.
1991 et 1997 : les hors-séries des Open McDonald's
Ce n'était pas encore exactement un match NBA. Mais pour la première fois, le public français a pu admirer des équipes - et pas n'importe lesquelles – venues d'outre-Atlantique pour un tournoi d'avant-saison contre plusieurs sérieux clubs européens, les Open McDonald's. En 1991, les Lakers, finalistes sortants, sont les premiers à jouer à Paris avec un Magic Johnson encore très fringuant. Ils affrontent alors notamment le CSP Limoges, pas encore champion d'Europe. Six ans plus tard, la NBA fait encore plus fort, puisque les Bulls débarquent avec Michael Jordan au sommet absolu de sa gloire. Les champions en titre sont accueillis comme des rockstars, et "MJ" ne fait pas semblant avec 28 puis 27 points pour repartir avec le trophée.
1994 : la première affiche 100 % NBA
Entre ces deux McDonald's Open, la France et Paris ont convaincu la NBA de l'intérêt grandissant du public pour la ligue. Celle-ci organise son premier match rien qu'à elle, une rencontre de pré-saison entre deux franchises en progression et à l'image dynamique, les Golden State Warriors et les Charlotte Hornets. Le partie n'est pas un sommet de jeu, et les spectateurs découvrent aussi une réalité de la NBA, celle de la présaison, où l'intensité n'est pas à son maximum. D'autant qu'Alonzo Mourning manque à l'appel, et que Larry Johnson joue mais blessé côté Hornets. Les attractions se nomment Muggsy Bouges d'un côté et Manute Bol de l'autre, pluys petit et plus grand joueur de NBA. Les Warriors de Chris Mullin, Larell Sprewell ou encore Tim Hardaway l'emportent 132-116.
2003 : la France entre pour de bon dans l'ère Parker
Après la décennie Jordan et la retraite de His Airness, la France du basket se prend de passion pour un nouveau héros, Tony Parker. Le petit Frenchie, arrivé en NBA en 2001, ne tarde pas à devenir un joueur majeur des San Antonio Spurs, une des références de la ligue. Champion dès sa deuxième saison, il est accueilli quelques semaines plus tard comme la nouvelle attraction à Bercy pour un match de pré-saison entre ses Spurs et ses Grizzlies. Le public, avec l'équipe de France de football au premier rang, est conquis et "TP" régale en étant élu joueur du match avec 19 points. Les Spurs reviendront dans l'Hexagone trois ans plus tard pour deux rencontres, notamment une à Villeurbanne contre l'ASVEL.
2020 : Bucks – Hornets, le premier match NBA officiel en France
Après dix ans sans le moindre match et deux dernières affiches de présaison (Nets – Heat 2008 et Knicks – Wolves 2010), la NBA revient par la très grande porte. Après près de dix ans de matchs joués en Europe à Londres, Paris devient le nouveau théâtre des matchs en Europe. L'affiche entre les Milwaukee Bucks et les Charlotte Horets est la première rencontre officielle jouée dans la capitale. Michael Jordan est là comme propriétaire des Hornets, où figure notamment Nicolas Batum, très maladroit ce soir-là. L'autre star du soir se nomme Giannis Antetokounmpo, alors en pleine explosion et auteur d'un double double à 30 points et 16 rebonds dans le succès des siens.
2024 : Donovan Mitchell enflamme Bercy
Après deux ans de pause contrainte par le Covid-19 et un Bulls – Pistons remporté par Chicago en 2023, l'affiche 2024 promet entre les Cavaliers et les Nets, deux équipes assez compétitives. Cleveland fait la course en tête mais Brooklyn revient en fin de match et offre un quatrième quart-temps à suspense. Donovan Mitchell se charge de le tuer. Déjà chaud tout le match durant, l'arrière des Cavs est incandescent dans le quatrième quart-temps et prend feu entre adresse à 3-points et attaque de cercle. Il inscrit 21 de ses 45 points sur la période, un record au scoring pour un match NBA à Paris.