Une première et très probablement pas la dernière. Victor Wembanyama va vivre dès sa deuxième saison en NBA le All-Star Game, le rendez-vous des meilleurs joueurs à la mi-saison. Le joueur des San Antonio a été retenu parmi les remplaçants de la Conférence Ouest, la récompense d'une première partie d'exercice très aboutie individuellement et des progrès des Spurs, candidats au play-in. 

"Wemby" sera un des joueurs les plus attendus de cette édition 2025 et deviendra le quatrième Français à inscrire son nom au gratin des joueurs NBA. Retour sur les expériences des pionniers bleu-blanc-rouge au "ASG"

Tony Parker (2006, 2007, 2009, 2012, 2013 et 2014)

TP, le précurseur. Talent précoce, rapidement devenu le meneur titulaire des Spurs, un des poids lourds de la ligue, Tony Parker ne tarde pas non plus à cimenter sa place comme l'un des meilleurs meneurs de NBA dans les années 2000 et 2010. Il obtient sa première étoile en 2006, à 23 ans, au coeur d'une saison qui le voit prendre plus de responsabilités dans l'attaque de San Antonio (près de 19 points de moyenne par match). Ses débuts sont timides, avec une première période où la pression de l'événement se fait sentir, avec que Parker ne se libère au retour des vestiaires et ne fasse réellement son entrée dans la cour des grands.

Il récidive en 2007 et y décroche sa première victoire avec l'Ouest, en étant un des plus gros temps de jeu en sortie de banc (24 minutes), suffisamment pour distribuer 10 passes décisives. Tony Parker doit alors faire face à une féroce concurrence sur son poste dans sa Conférence avec l'émergence de Chris Paul, Deron Williams puis Russell Westbrook, en plus des vétérans Steve Nash, Allen Iverson ou Chauncey Billups qui succède à "AI" à Denver. Absent en 2008, puis de retour en 2009, il retrouve ses galons à plein temps de All-Star en 2012, édition lors de laquelle il signe son record de points dans l'événement (14), et enchaîne deux autres participations en 2013 et 2014. Parker s'illustre notamment en 2013 en s'amusant avec Chris Bosh, lui passant un petit pont quelques secondes après que Chris Paul n'en ait fait de même.

Joakim Noah (2013 et 2014)

A Houston en 2013, puis à New Orleans en 2014, Tony Parker n'était pas le seul Français sur le parquet. En face, "TP" a retrouvé son éphémère coéquipier en équipe de France Joakim Noah. Pas le plus flashy ni le plus offensif, le pivot marque de son empreinte la NBA avec les Bulls, parmi les meilleures équipes de la ligue. Si Derrick Rose est alors la star de Chicago, Noah en est le cœur et un des poumons. Son énergie contagieuse, ses qualités défensives et son charisme en font un des meilleurs pivots de l'Est.

Récompensé à deux reprises par une place au All-Star Game, Joakim Noah vit ce qu'il décrit comme "un rêve qui est devenu réalité". Il y fait notamment équipe avec LeBron James, avec qui il s'était accroché plus tôt dans sa carrière. Dans ce match des étoiles où la défense et le travail de l'ombre ne sont pas au rendez-vous, Noah fait tout de même du Noah : 8 points, 10 rebonds pour sa première participation, 8 points, 5 rebonds, 5 passes l'année suivante.

Rudy Gobert (2020, 2021, 2022)

Dans le sillon creusé par Joakim Noah, Rudy Gobert a lui aussi réussi ce qui est devenu de plus en plus rare en NBA : être retenu pour le All-Star Game en étant avant tout un défenseur de premier plan. Le pivot qui évolue alors à Utah attend d'avoir reçu deux fois le titre de meilleur défenseur de l'année pour être invité à la table des très grands. Gobert est retenu trois années de suite – un reocrd pour un Français co-détenu avec Tony Parker - par les coachs comme remplaçant, alors que le Jazz s'installe parmi les équipes solides de la Conférence Ouest.

L'actuel joueur de Minnesota entretient toutefois une relation contrastée avec ce rendez-vous. Il s'y montre à son avantage pour sa première participation avec 21 points et 11 rebonds en 19 minutes mais figure ensuite parmi les joueurs les moins utilisés les deux années suivantes. Gobert et le All-Star Game, c'est aussi une séquence marquante en 2022, durant la draft des deux équipes réalisée par les capitaines LeBron James et Kevin Durant. Gobert est l'avant-dernier retenu, alors que James avait expliqué plus tôt avoir besoin de taille dans son équipe. "Il n’y a aucun manque de respect envers le Jazz, mais vous devez le comprendre, c’est comme dans les jeux vidéo" s'était défendu "LBJ". "Personne ne prenait Utah quand il était gamin."

Les autres rendez-vous du All-Star Weekend

Outre le All-Star Game, le All-Star Weekend est aussi pour le contingent français de NBA de se montrer, notamment en début de carrière. Ils sont neuf Tricolores à avoir participé au match du vendredi qui met à l'honneur les joueurs dans leurs deux premières années pro : Tony Parker (2003), Rudy Gobert (2015), Frank Ntilikina (2018), Théo Malédon (2021), Sidy Cissoko (2023), Victor Wembanyama et Bilal Coulibaly (2024 et 2025) mais aussi les deux petits nouveaux de cette année, les rookies Zaccharie Risacher et Alex Sarr (2025).

Victor Wembanyama ne disputera toutefois pas le Rising Stars Challenge cette année, car déjà retenu pour le All-Star Game du dimanche, donc automatiquement remplacé. L'intérieur des Spurs participera toujours au Skills Challenge, concours d'adresse et de dextérité, le samedi, comme la saison passée. Une épreuve dont Tony Parker figure au palmarès avec une victoire en 2012 et un record de participations (4, comme John Wall) qui sera battu ce week-end par Chris Paul, qui y prendra part pour la cinquième fois. Paul fera équipe comme à San Antonio, avec Victor Wembanyama.

Aucun Français n'a en revanche participé au concours à 3-points, ou au concours de dunks.