Carnet noir : Fabrice Philipot n'est plus
Décès à l'âge de 54 ans de l'ancien coureur cycliste professionnel Fabrice Philipot. Le Bourguignon avait notamment terminé 14eme du Tour de France en 1990.
Fabrice Philipot n'est plus. Près de deux ans après la mort de l'un de ses anciens coéquipiers chez Banesto Armand de Las Cuevas, le 2 août 2018, l'ancien coureur cycliste professionnel est décédé mercredi à l'âge de 54 ans dans la commune de Semur-en-Auxois (Côté d'Or), nous a appris mercredi soir le quotidien local Le Bien Public sur son site, tandis que sur son compte Facebook Marie Philipot-Malcuy revient en détails sur la courte mais brillante carrière de celui qui avait fait ses grands débuts chez les pros en 1988 sous les couleurs de Toshiba et s'était définitivement retiré du peloton six ans plus tard, en 1994, à l'issue d'une ultime saison disputée sous les couleurs de l'équipe Chazal-MBK-König. Le natif de Montbard, en Côte d'Or là aussi, n'avait pas mis longtemps à se faire un nom. Vainqueur du temps où il écumait encore les circuits amateurs du Tour du Béarn et de celui de la Vallée d'Aoste, Philipot, pensionnaire de l'équipe Toshiba-Lock, avait étoffé son palmarès en remportant le Tour du Lyonnais dès sa première année professionnelle. Un an plus tard, pour sa première participation au Tour de France, il s'était classé à une très belle 24eme place, terminant même cette première Grande Boucle pour lui avec le maillot de meilleur jeune sur les épaules.
Premier Français du Tour 1990
Des débuts fracassants pour celui qui allait devenir deux ans plus tard et ce pendant deux saisons (1991-1993) l'un des lieutenants de Miguel Indurain au sein de la formation espagnole Banesto. Philipot terminait ainsi l'année 1989 (sa deuxième année pro) avec à son compteur une étape du Paris-Nice, une autre sur le Grand Prix du Midi Libre, mais ce n'est pas tout, puisqu'il signait également une superbe deuxième place de Liège-Bastogne-Liège derrière l'Irlandais Sean Kelly et finissait au pied du podium du Dauphiné Libéré, remporté cette année-là par Charly Mottet devant Robert Millar et Thierry Claveyrolat. Egalement présent à quatre reprises sur le Tour d'Italie (13eme en 1990) et la Vuelta (24eme en 1991), le coureur bourguignon passé également chez Castorama avait ensuite signé précisément lors de sa seule année sous les couleurs de l'équipe française chère à Laurent Fignon l'un de ses plus beaux exploits en terminant dans le Top 15 (14eme) du Tour de France 1990. Cette année-là, aucun Tricolore n'avait fait mieux (Gilles Delion, 2eme Français, avait fini 15eme). Fabrice Philipot, connu dans le peloton pour son talent mais aussi son fort tempérament, restera aussi comme l'un des artisans majeurs des deux premiers sacres d'Indurain, et sur le Tour et sur le Giro. Un sacré champion.