C'est un nouveau choc pour le rugby français. Alors qu'il était déjà condamné, en première instance, pour corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts, abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux, Bernard Laporte a démissionné de son poste de président de la FFR, ce vendredi matin. Il l'a fait savoir aux participants du comité directeur de la Fédération française de rugby dans la matinée. "Je peux vous confirmer la démission de Bernard Laporte", a déclaré la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, devant les locaux de la Fédération.

Bernard Laporte, une démission à huit mois de la Coupe du monde de rugby en France

Mis en retrait après sa condamnation le 13 décembre (deux ans de prison avec sursis, 75 000 euros d'amende et deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby), le dirigeant était dans l'œil du cyclone depuis. Les présidents de club ou certains membres de la Fédé ligués contre lui, il n'a pas eu d'autre choix que de présenter sa démission, au lendemain d'un vote de défiance contre le candidat choisi pour lui succéder, Patrick Buisson. Laporte a donc pris la décision, "de son plein gré", de quitter la présidence. Désormais, le poste va être en vacance, avant l'élection prochaine d'un nouveau président de la FFR. Un choix qui devrait se faire avant l'été, alors que la Coupe du monde de rugby en France se profil dans huit mois (8 septembre-28 octobre).