Cet été, l’Olympique de Marseille a pris le taureau par les cornes. Malgré un beau parcours en Ligue Europa, la saison passée est considérée comme un véritable échec puisque le club marseillais n’a pas réussi à se qualifier pour une compétition européenne. Ainsi, un nouveau cycle a été enclenché dans le sud de la France et, à la faveur d’un gros investissement symbolisé par l’arrivée de douze recrues, est déjà en train de porter ses fruits. Si ce recrutement ambitieux permet à l'OM de réaliser un début de saison probant en Ligue 1, Roberto De Zerbi occupe un rôle prépondérant dans cette réussite de par son charisme, sa vision du football et ses méthodes. 

Intronisé sur le banc marseillais cet été, le technicien italien a d’ailleurs accepté de rejoindre ce nouveau projet grâce au travail et à la force de persuation de Medhi Benatia, très impliqué dans ce dossier. Au cours d’un entretien accordé à beIN SPORTS, le conseiller sportif a accepté de dévoiler les coulisses de cette signature. "Quand on a vu qu'il était en train de résilier, on a pris des renseignements. Pablo (Longoria) était déjà en très bon rapport avec l'agent du coach. Il avait essayé de le faire venir auparavant. J'y suis allé un peu au culot, j'ai pris mon téléphone et je l'ai appelé", a avoué Medhi Benatia avant de poursuivre.

“Il n'est pas attiré par l'argent”

 "Je lui ai dit: 'Écoute Roberto, il faut que je te parle, il y a ce projet là. Je sais que ça semble un peu fou aujourd'hui mais je te demande juste de m'écouter'. On a eu une discussion qui a été très transparente, elle a duré très longtemps. Je lui ai expliqué un petit peu mon mode de fonctionnement, comment je voyais ce club et où est-ce qu'on était aujourd'hui parce que je ne pouvais pas lui mentir", a-t-il confié à propos de l’Italien qui a visiblement été séduit par la franchise du conseiller de l’OM, sa détermination sans faille et ce, même si cette aventure dans l’Hexagone le contraignait à partir de zéro. 

"Je lui ai dit: 'Il y a du boulot. Il y a tout à changer et il faut redonner une identité à ce club et à cette équipe. Il faut apporter du caractère. Quand tu le connais personnellement, tu sais qu'il n'est pas attiré par l'argent. C'est un passionné, il a besoin d'un tel contexte avec des gens vrais autour de lui. C'était le vrai départ de ce projet, c'était ce maillon fort qui fait que tout devient plus facile", a conclu l’homme de 37 ans. S’il a fallu se démener pour attirer dans ses filets l’ancien coach de Brighton, doté d’une belle côte sur le marché et fortement courtisé cet été, les efforts en ont valu la peine dans la cité phocéenne. Preuve en est avec ce début de saison canon.