Euro 2024 : Pedri aime sa nouvelle position de n°10
Positionné plus près des attaquants, le milieu de terrain espagnol a confié à Mundo Deportivo apprécier évoluer plus haut sur le terrain et être plus influent.
Une dernière journée pour s’ajuster. L’Espagne est à la veille de son premier très grand rendez-vous. Demain, en fin d’après-midi, la Roja s’avancera seule face à l’Allemagne, soutenue par tout un pays désireux de continuer à vibrer avec la bande à Julian Nagelsmann. Un quart de finale sous haute tension comme on les aime, et qui n’effraie en rien une sélection qui survole l’Euro 2024 depuis le début.
Dès son entrée en lice le 15 juin dernier à Berlin, l’Espagne avait étrillé la Croatie et donné le la. Une prestation confirmée face à l’Italie, qui l’avait sortie lors des deux précédentes éditions. Dépassé techniquement et étouffé, le champion d’Europe n’avait rien pu faire pour contester la supériorité espagnole. Dans le dispositif créé par Luis de la Fuente, Pedri tient un rôle central, trait d’union entre le milieu et l’attaque. Une position que le Canarien, débarrassé de ses pépins physiques, apprécie particulièrement car il peut jouer libéré. "On a beaucoup plus de chance de porter le danger, de mettre des buts, de donner des passes décisives ou des passes qui vont permettre à un autre joueur de faire une passe décisive. C’est important pour l’équipe. Je crée beaucoup plus de danger", estime-t-il dans un entretien accordé à Mundo Deportivo.
Un duel à distance avec Gündogan
Depuis le début de la compétition en Allemagne, le joueur du FC Barcelone a déjà délivré une passe décisive et a surtout été l’organisateur du jeu espagnol. Un jeu tourné vers l’avant et qui a emballé les observateurs. "J’essaie de leur transmettre le ballon rapidement pour qu’ils aient des face-à-face, c’est là où ils excellent", avoue-t-il en évoquant sa relation technique avec son coéquipier en Catalogne Lamine Yamal et le Basque Nico Williams, dont les qualités de vitesse et de percussion donnent de la verticalité au jeu ibérique.
Leur apport sera une fois encore déterminant pour venir secouer l’arrière-garde germanique, comme celui de Pedri qui espère gagner son duel à distance avec un autre coéquipier, Ilkay Gündogan. "C'est un joueur qui peut jouer en "10", en "8" ou en "6". Il a de la qualité dans chacun de ces trois postes. C'est un spectacle. Au Barça, dès que je l'ai vu, j'ai su qu'il avait du talent", observe-t-il, avouant néanmoins qu’il "espère qu'il fera un mauvais match contre nous." Pas évident que l’Allemand accède à la requête de son jeune partenaire à Barcelone. Une chose est sûre, les deux donneront leur meilleur pour conduire leur sélection à la victoire dans un match qui promet d’être un sommet de la compétition.